Cameroun – Musique: James BKS sur les traces de Manu Dibango, son père…

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Le fils du célèbre saxophoniste annonce la sortie de son premier album «Wolves of Africa» dans les prochains jours.

Invité pour prester à la cérémonie de clôture de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations que le Cameroun a abrité du 9 janvier au 6 février dernier; James BKS, le fils de Manu Dibango (de regretté mémoire), a tenu à rencontrer la presse locale le 7 février 2022 avant son vol retour pour les États Unis d’Amérique où il vit. Au cours de cette rencontre à l’hôtel Star Land à Bastos (Yaoundé), il a présenté son projet aux journalistes.

D’entrée de jeu, l’artiste de 33 ans a affirmé que «c’est une immense fierté de me retrouver chez moi». Né en France et immigré aux États Unis, le jeune musicien n’avait jamais foulé la terre de ses ancêtres. Il a fallu attendre la finale de la CAN 2021 pour le voir respirer l’air de Yaoundé. Dans la musique depuis 2005, celui qui a quelques fois composé les textes des artistes de renoms tels que Snoop Dog, Ja Rule, Puff Dady, Booba ou encore Soprano, veut maintenant poser sa propre voix sur ses chansons.

Avec quatre singles sur le marché, James BKS annonce la sortie de son album «Wolves of Africa». Ce condensé de Kusema, de Bikutsi, de Hip Hop, de Rap, d’Afrobeat «rassemble les guitares maliennes, les basses assourdissantes du Nigéria, les chœurs féminins enjoués, les cuivres congolais… C’est l’album d’une vie.», confie-t-il.

La relation avec son père biologique, Manu Dibango…

«J’ai commencé la musique relativement tard. Quand ma mère a vu que je prenais ça au sérieux, c’est en ce moment-là qu’elle m’a annoncé qui est mon père et j’ai fait un blocage total. Les retrouvailles avec mon père m’ont permis d’être complet en tant qu’homme. C’était quelqu’un d’incroyable. C’est quelqu’un qui m’a beaucoup appris sur moi-même. C’est quelqu’un qui m’a appris qu’il faut toujours mettre l’instrument avant le musicien, avant l’artiste même… c’est une fierté de savoir que mon père était une encyclopédie», confie-t-il.

Ce que James BKS retient de Manu Dibango…

«Je me rappelle de ses derniers moments de vie. J’allais chez lui pour partager des moments de musiques. Ce qui m’a le plus frappé chez lui c’était sa discipline. Quatre-vingt ans et plus, je voyais un homme chez qui je débarquais, il continuait à réviser ses gammes comme s’il y avait encore quelque chose à prouver»,

«Le dernier concert qu’il était censé faire avec Angélique Kidjo, j’ai eu la chance d’aller chez lui ces jours-là et de le voir travailler avec Angélique Kidjo. De voir ces deux géants de la musique mettre leurs égos de côté et travailler ensemble comme si c’était leur premier concert. Pour moi, c’est une leçon de vie parce que j’ai compris qu’on n’a jamais terminé d’apprendre et je me dis que tout reste à faire. Et c’est ce genre d’exemple là qu’il faut mettre en avant pour pouvoir continuer à prendre place au fil des générations», raconte l’artiste.

«Aujourd’hui je n’aurais pas la prétention de dire que je vais faire plus grand que lui. D’ailleurs, je ne cherche pas à faire comme lui. Mais en puisant sur ce qu’il a laissé, ça va me permettre de me construire moi-même et de tracer ma propre route», a conclu James.

Wilfried ONDOA

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