Huit morts et une quarantaine de blessés au stade d’Olembé avant le match des huitièmes de finale opposant le Cameroun aux Comores le 24 janvier 2021.
Un goût d’amertume et une saveur de tristesse dans les cœurs des camerounais dans la soirée du 24 janvier 2022 alors que le Cameroun venait d’arracher son ticket pour les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations qu’il organise. Les raisons ? Plusieurs camerounais venus supporter leur équipe fanion de football ont laissé leurs vies à l’entrée du stade. Un communiqué gouvernemental parle de «8 morts et 38 blessés».
Sur les lieux, des témoins oculaires parlent d’une grave bousculade à l’entrée Sud du stade, la seule entrée que le public utilise jusqu’ici pour avoir accès à l’enceinte de ce joyau architectural.
«Le coup d’envoi allait bientôt être donné, nous étions encore à l’extérieur. Une foule de plus de 500 personnes (d’après le témoin). Nous voulions tous entrer, le rang de départ n’était plus respecté. La bousculade a commencé, je ne peux pas exactement dire la personne qui a lancé ce mouvement. Tout ce que je sais c’est que j’étais au milieu de la foule, j’essayais tant bien que mal de rester debout et d’avancer. Un peu plus devant, il y avait des cris mêlés de pleurs. Quand je suis arrivé au seuil du portait, plusieurs personnes étaient au sol ça m’a perturbé, j’ai commencé à pleurer moi aussi. Je n’ai jamais vu ça ! Je n’ai plus eu le courage d’entrer. J’ai fait demi-tour. J’ai marché du stade Olembé jusqu’à ‘’Pont Emana’’ (un quartier de Yaoundé) sans m’en rendre compte», raconte un témoin.
Dans un communiqué du gouvernement camerounais publié quelques heures plus tard, «les personnes décédées ont été conduites au Centre des Urgences de Yaoundé pour les formalités appropriées, et les blessées ont été réparties dans quatre formations sanitaires de la ville de Yaoundé».
Enfin, le communiqué précise qu’une enquête prescrite par le Chef de l’État a été ouverte «afin que toute lumière soit faite sur cet accident tragique».
Wilfried ONDOA