Rencontré cette mi journée au Hilton hôtel de Yaoundé dans le cadre de l’événement Spa’sh, un gala axé sur le sport et la mode, l’ancien milieu de terrain des lions indomptables du Cameroun s’est exprimé sur l’élimination du Cameroun en demi finale, sur l’avenir de la sélection et sur la compétition qui se clôture ce dimanche.
Enow Eyong, comment avez vous trouvez les lions pendant cette compétition ? Qu’est ce qui leur aura manqué pour qu’ils atteignent la finale ?
J’ai trouvé les lions très courageux, très engagés, personnellement j’ai vu que les lions ont tout donné, le maximum qu’ils pouvaient. Et à la fin dans un match de foot, il y’a un gagnant, il y’a un perdant c’est arrivé que nous on sorte en demi-finale, malheureusement. Mais en même temps c’est une belle fête du foot ici au Cameroun. On célèbre la coupe d’Afrique des nations après cinquante ans. Donc pour moi, il faut continuer dans cette célébration malgré le fait qu’on est sorti. Cela montre aussi notre fair play, ça montre aussi qu’on est vraiment des champions parce que pendant plusieurs années on est allé gagner dans d’autres pays. Si chez nous aussi on peut continuer à soutenir les autres qui sont des champions comme nous, je pense que c’est une très bonne manière d’être fair play.
Pour l’autre volet de la question, vous savez parfois c’est très difficile de tirer sur certains points. Mais je crois qu’il nous a manqué cette efficacité pendant le match. Selon ce que j’ai vu, on devait tuer le match pendant les 90 minutes. Donc l’efficacité dans ce temps là, c’est ce qu’il nous a manqué.
Selon vous, comment envisager la suite après la CAN ? Faut il changer le staff, se séparer de certains joueurs ou alors ne rien changer ?
Je pense que c’est très tôt. Vous savez lorsque l’on perd un match, les gens ont des réactions avec beaucoup d’émotion. Je pense lors de nos premiers matchs et lorsque l’on s’est qualifiés pour les quarts de finale, personne ne parlait de ça… Maintenant que l’on a eu une petite difficulté, certains se questionnent. Les gens oublient que l’on n’a pas perdu pendant les 90 minutes, c’était dans les tirs aux buts, et là c’est comme si vous envoyez une pièce en l’air et l’autre côté tourne. Dans les matchs eux mêmes, les lions indomptables sont invaincus. Cela veut dire qu’il y’a un bon truc qui se passe, le coach fait un travail de fond. Maintenant il y’a des personnes responsables et qui décident, il y’a le président de la fédération, il y’a le ministère, le coach lui même et le groupe. Et je pense que c’est trop tôt et c’est être hors sujet que de commencer à parler qui va partir qui ne va pas partir. Il faut en tirer les leçons, l’équipe est en train de progresser, elle n’est pas là où tout le monde veut pour le moment, mais personnellement je suis très content du jeu que j’ai vu lors des deux derniers matchs, le fond de jeu était mieux que lors des premiers matchs, ça veut dire qu’il y’a une progression. Il faut que l’on continue comme ça.
Vous avez soutenu la candidature de Samuel Eto’o et il est le nouveau président de la fédération camerounaise de football. Que pouvez-vous qu’il puisse apporter au football camerounais ?
Je pense que depuis qu’il a été nommé, il a déjà apporté beaucoup… Si on le compare à son prédécesseur, on voit sa présence, son engagement dans les situations qui ne sont pas seulement sur le terrain, mais hors du terrain aussi. Déjà le nom Samuel Éto’o ouvre beaucoup de portes. Je pense qu’il y’aura beaucoup de partenariats qui vont se nouer dans notre football… Ce qui m’a amené à me mettre derrière lui, c’est sa vision. Et c’est pour cela que je le soutien. Et ce que je pense être le plus important dans son programme c’est qu’il redynamise le football local. Après ça, les autres pans peuvent suivre, mais pour moi, ça c’est la clé.
Sur un plan personnel, que devient Enow Eyong ? Toujours en activité comme footballeur ou résolument pasteur ?
Je suis toujours dans le football, mais pas sur le terrain.
Dernière question, qui de l’Égypte ou du Sénégal est favori pour remporter la CAN selon vous, et pourquoi ?
Je pense que l’Égypte depuis le début de cette compétition semble être accompagnée par la chance. Cette équipe n’a pas fait un match qui a impressionné tout le monde mais elle n’a fait qu’avancer. Les égyptiens ont ce petit truc qui les emmène vers l’avant. Et concernant le Sénégal, du point de vue du jeu produit, du football proposé à 100% cette équipe est meilleure, mais je pense que ça risque basculer du côté de l’Égypte grâce à cette chance qui les transporte.
Entretien mené par Wilfried Ondoa