Cameroun – Acte de charité: Roukayatou Nihade désormais propriétaire d’une machine à coudre

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La meilleure élève du Centre de promotion de la femme et de la fille a reçu ce don des mains de l’ambassadeur Christophe Guilhou. Le cadeau est une œuvre d’Agnès Lemaire, une bienfaitrice venue de France pour cette action spéciale.

D’un pas lent, le sourire en coin, la jeune Roukayatou Nihade sort timidement de la foule pour se diriger vers Christophe Guilhou, l’ambassadeur de France. Le diplomate français s’apprête à lui remettre son cadeau. Une machine à coudre flambant neuf à elle offerte par Agnès Lemaire, une bienfaitrice qui a décidé de primer la meilleure élève du Centre de Promotion de la Femme et de la Fille de Batouri (CPFF). La jeune apprenante ne croit pas ses yeux au moment de recevoir son présent.

A peine 17 ans sonnés, Roukayatou Nihade, est la meilleure élève du Centre de Promotion de la Femme et de la Fille de Batouri. Svelte et d’un teint clair, elle murmure quelques mots dans la langue de Molière. Elle peine à laisser s’échapper une phrase correcte de sa bouche. Face au micro, elle est au bord des larmes; des larmes de joie, mais aussi de peur. «Je suis contente de recevoir cette machine. Avec elle, je pourrai mener mes activités au quartier puisqu’après ma formation, je ne retourne plus à l’école», confie-t-elle. Comme la plupart des jeunes filles de son âge, Roukayatou Nihade est exposée au mariage précoce et forcé qui bat son plein dans cette région. Elle a donc la possibilité d’éviter ce phénomène devenu banale dans cette partie du pays.

Elle est la grande bénéficiaire de cette première partie de remise des dons dans le département de la Kadey dans la région de l’Est. Après le Haut-Nyong hier, place ce matin à la Kadey. Avant que le premier coup de pédale (Batouri-Bertoua 84 KM) de ce 19 février ne soit donné au carrefour Sandaï; en dehors de cette jeune musulmane les Mariannes ont remis comme depuis le début de ce projet baptisé: A la découverte des villes et villages du Cameroun, des cadeaux à 300 enfants des écoles primaires et à 28 filles mères d’un centre social de Batouri.

Wilfried ONDOA

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