FESTIVAL DE CANNES 2019 LE PROGRAMME DE PROJECTION CE JEUDI

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Pour ce troisième jour, la compétition continue avec “Atlantique”, de Mati Diop, et “Sorry We Missed You”, de Ken Loach.

Les films en compétition du jour
A 16h : “Atlantique”, de Mati Diop
De quoi ça parle ?
Dans la banlieue de Dakar, des ouvriers travaillent à la construction d’une tour futuriste baptisée Atlantique. Sans salaire depuis des mois, certains d’entre eux décident d’aller tenter leur chance en Europe, en embarquant sur l’océan. Parmi eux se trouve Souleyman, l’amant d’Ada, promise à un autre. Dans le même temps, une fièvre mystérieuse terrasse les femmes du quartier… Pas étonnant quand on sait que la réalisatrice, également actrice (vue dans 35 Rhums, de Claire Denis), cite comme source d’inspiration la moiteur onirique et fantastique du cinéma d’Apichatpong Weerasethakul (Oncle Boonmee).

Mati Diop et Cannes
Comme Ladj Ly (Les Misérables, présenté mercredi 15 mai), Mati Diop atteint la compétition avec son tout premier long métrage, également inspiré d’un court remarqué (Atlantiques, qu’elle a réalisé en 2010). La jeune femme fait aussi partie des – seulement – quatre réalisatrices sélectionnées sur un total de vingt et un films en compétition.

A 22h15 : “Sorry We Missed You”, de Ken Loach
De quoi ça parle ?
Cette fois, le plus prolifique et politique – à gauche toute – des cinéastes anglais s’attaque aux dérives de l’ubérisation de la société. Chris, livreur à son compte pour une plateforme de vente en ligne, doit tenir des cadences délirantes, prix à payer pour tenter de garder la tête hors de l’eau et offrir à sa famille de meilleures conditions de vie.

Ken Loach et Cannes
A 83 ans, Ken Loach ne lâche rien : le cinéaste des causes apparemment perdues, irréductible portraitiste de la classe ouvrière britannique, est le champion du festival, toutes catégories confondues ! Il fait partie du groupe très fermé des double-palmés (Le vent se lève en 2006 et Moi, Daniel Blake en 2016). Avec dix-neuf films sélectionnés (quatorze en compétition) depuis Family Life, en 1972, c’est le vétéran cannois le plus ovationné. Une sorte de mascotte bienveillante.

Palmomètre
En attendant un prix spécial qui récompenserait toute la carrière de Loach ou un Carrosse d’or, hommage adressé à un cinéaste pour les « qualités novatrices de ses films, pour son audace et son indépendance » – décerné, cette année à John Carpenter –, on imagine bien le président du jury, le Mexicain Alejandro González Iñárritu, ému par ce cinéma éloge du lien social. Un Prix du jury serait parfait. Ce serait le quatrième pour Ken Loach. Anne Dessuant

Les autres films qu’on a hâte de découvrir
Rocketman, de Dexter Fletcher (hors compétition)
Etre vivant et le savoir, d’Alain Cavalier (hors compétition)
5B, de Dan Krauss (hors compétition)
Une grande fille, de Kantemir Balagov (Un certain regard)
Les Hirondelles de Kaboul, de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec (Un certain regard)
Plogoff, des pierres contre des fusils (1980), de Nicole Le Garrec (Cannes Classics)
125 rue Montmartre (1959), de Gilles Grangier (Cannes Classics)
Moulin Rouge (1952), de John Huston (Cannes Classics)
And Then We Danced, de Levan Akin (Quinzaine des réalisateurs)
On va tout péter, de Lech Kowalski (Quinzaine des réalisateurs)
Canción sin nombre, de Melina León (Quinzaine des réalisateurs)
A White, White Day, de Hlynur Pálmason (Semaine de la critique)

Les rendez-vous sur Télérama.fr
A 18h, notre journal de Cannes en vidéo, avec une interview de XX, un souvenir cannois de Pierre Lescure, et une séquence sur XXX

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